Association et groupe d'entraide de parents d'élèves luttant contre l'échec et l'abandon scolaire en Belgique et en Europe. www.echecscolaire.be

Les systèmes scolaires de l'Union Européenne

L'analyse comparative des différents systèmes scolaires proches de nous, permet de décrouvrir les points forts et faibles des différents systèmes et d'en tirer profit. Certains mécanismes pervers de certaines conception de la prise en charge de la scolarité des enfants peuvent par cette analyse être suspectés ou confirmés.

Les systèmes scolaires de l'U.E. seront analysés sur 5 plans :

1. Leur performance (analyse des performances en lecture, mathématiques et sciences des élèves de 15 ans : étude PISA)
2. Leur dualité (disparité des résultats de performances entre élèves de milieux socio-économiques faibles et forts)
3. L'utilisation du redoublement (comme méthode d'aide aux enfants en difficultés)
4. Le taux d'abandon (mesure indirecte du degré d'épanouissement de l'école)
5. La précocité de la sélection (ou la longueur du tronc commun de l'enseignement fondamental)

Conclusions : On remarquera le peu de différence entre le test PISA en 2000 et 2003. La comparaison performances - possibilités de redoublement montre que l'absence ou la quasi absence du redoublement n'entraîne pas de diminution de performance d'un système scolaire. Au contraire, on remarque que plusieurs pays qui ont les systèmes scolaires les plus performants de l'U.E. n'ont pas choisi le redoublement pour "aider" leurs élèves en difficultés comme la Finlande, le Royaume Uni, la Suède ou l'Irlande. Il n'y a donc pas de "nivellement par le bas" lorsqu'un pays abandonne le redoublement. On remarquera également les performances faibles de notre système scolaire belgo-francophone, malgré son haut taux de redoublement. Dans des études scientifiques plus standardisées, le redoublement présente même un effet négatif sur les performances des élèves.

Conclusions : Cette étude d'eurydice est basée sur des chiffres anciens (1987-89) et les chiffres sont peut-être différents aujourd'hui, mais elle a le mérite de montrer que les deux pays qui ne pratiquent pas le redoublement, ont le moins d'abandons scolaires. Pour la Finlande où il n'y a quasi pas de redoublements et qui n'est pas repris dans l'étude, nous savons que le taux d'abandon n'est que de 0,3% à 16 ans. On peut donc dire qu'il y a une relation très nette entre taux de redoublement et d'abandon scolaire, comme le confirme d'ailleurs des études scientifiques.

Conclusions : Il semble bien y avoir une relation entre l'importance de l'écart de performances entre élèves issus de milieux modestes et élèves de milieu aisés et d'autre part la précocité de l'orientation dans des filiaires plus "faibles". Si on regarde, les performances scolaires globales des pays, on constate qu'il est possible de concilier un enseignement performant et équitable comme le montre la Finlande. Ces résultats ont été confirmés à nouveau au PISA 2003 (Vous retrouverez le fichier PISA 2003 à la fin de cette page).

PISA 2000

PISA 2003