Enquête
L'école est fondamentale pour la construction de l'avenir des jeunes.
Votre avis de parents est nécessaire pour améliorer la qualité de nos écoles.
L'enquête EST TERMINEE. Vous trouverez les résultats ci-dessous.
Nous remercions tous les parents pour leur participation
Les journées du refus de l'échec scolaire ont été initiées par l'AFEV - l'Association de la Fondation Etudiante pour la Ville pour le 1° fois en 2008 et se déroulent tous les 3° mercredis du mois de septembre.
RESULTATS
Dans notre enquête 258 formulaires contenant 43 questions avec plusieurs sous-questions. Seuls les questionnaires entièrement complétés ont été pris en compte. Il faut compter au moins dix minutes pour remplir le formulaire qui demandait donc une certaine motivation de la part des personnes interrogées. L’échantillonnage provient de parents à qui on a proposé le questionnaire via une annonce dans Le Soir et via les réseaux sociaux. L’échantillonnage est donc large. Il représente des parents lecteurs d’un quotidien ou appartenant à des réseaux sociaux. Ainsi 53% des personnes interrogées ont un diplôme de l’enseignement supérieur. 92 % des parents qui ont rempli le formulaire sont des femmes et 8 % sont des hommes. Il y a 12 % d’enseignants qui ont répondu au questionnaire et pour certaines questions nous sommes tout particulièrement interrogés sur cette catégorie que nous nommerons « parents-enseignants ».
Il s’agit d’une enquête qui porte sur l’avis de parents dont une moitié d’enfants sont issus du primaire et une autre moitié du secondaire. 38 % ont déjà redoublé une fois, 62 % n’ont jamais redoublé.
Après une journée scolaire, TOUS les parents interrogés demandent à leur enfant comment s’est passée leur journée et 87 % disent que c’est tous les jours, 13 % quelques fois. Un seul parent sur 258 dit ne pas interrogé son enfant sur sa journée scolaire !
96 % disent aider leurs enfants à faire leurs devoirs et répéter les leçons (70 % le font souvent et 26 % quelques fois). Seuls 4 % des parents disent ne JAMAIS le faire.
Les pères tout en prenant part aux devoirs et leçons laissent plus souvent ce travail à leur conjoint.
65 % des parents disent avoir l’impression que leur enfant a beaucoup de devoirs, ils ne sont que 32 % de parents à trouver que non.
La durée des devoirs à domicile est de 15 min (7 % ), une demi-heure (21 % ), une heure (40 % ) deux heures (17 % ) et 15 % disent que c’est fréquemment toute la soirée et, ce, aussi bien en primaire qu’en secondaire !!! On est marqué que 1/4 des élèves en primaires font déjà 2h ou plus de devoirs par jour!
93 % des parents disent trouver important d’aider leur enfant à réaliser leurs devoirs et seulement 7 % trouvent que ce n’est pas très important.
ON CONSTATE DONC ICI QUE LES PARENTS JUGENT LEUR AIDE IMPORTANTE POUR AIDER LEUR ENFANT.
- Parmi les parents qui n’aident pas leurs enfants, 14 % se disent incapables de le faire car dépassés, 22 % disent que leur enfant ne veut pas de leur aide, 11 % disent ne pas pouvoir le faire par manque de temps, 5 % en raison de leur situation familiale (divorce..) et 13 % le confient à une autre personne en raison des tensions que cela crée, seulement 2 % disent que c’est parce qu’ils n’ont pas l’habitude de le faire, enfin 14 % disent ne pas le faire jugeant que ce n’est pas nécessaire.
Les parents sont généralement inquiets pour la réussite de leurs enfants, 59 % se disent très inquiets, 26% inquiets, 9 % pas trop et 6 % pas du tout. Même si on peut imaginer que les 14 % restants représentent une partie des parents d’enfants sans problèmes, cela donne 86 % des parents qui se disent inquiets pour la réussite de leur enfant et on peut constater qu’il résulte un important malaise parental pour une très grande proportion de parents.
60 % d’enfants se plaignent d’avoir mal au ventre avant d’aller à l’école, ce qui est un chiffre comparable à l’enquête des Français qui, eux, disent même que ce % atteint 70 % dans leur enquête. 60 % l’attribuent au stress scolaire, à la pression scolaire et aux contrôles que craignent les enfants
Les parents reconnaissent que dans 71 % des cas leurs enfants ne comprennent pas ce qu’on leur explique en classe, ce qui est énorme et pose question. Dans 42 % des cas, ils disent que c’est « certaines fois », mais 29 % disent qu’ils ont l’impression que leur enfant ne comprend pas ce qu’on lui explique. Seuls 29 % des parents disent qu’ils croient que leur enfant comprend ce qu’on lui dit. Ceci pose de toute évidence un énorme problème, car cela signifie que l’enseignant ne se rend pas compte qu’une partie importante des élèves ne comprend pas et que le parent est obligé de refaire l’école le soir pour que l’enfant apprenne ! Dans les pays du Nord, l’enseignant doit se poser la question « Est-ce que le rythme ne va pas trop vite et est-ce que cet enfant comprend ce que j’explique ? » et de s’interroger sur le rythme scolaire.
Seul un dixième des parents conseille à leur enfant de comprendre tout seul par lui-même.
Notre enquête montre que pour la majorité des parents, il n’est pas question de laisser son enfant seul face aux difficultés et les parents cherchent des solutions, les solutions les plus souvent trouvées étant de faire eux-mêmes la remédiation. On remarquera qu' 1/4 des parents font appel à des cours particuliers.
Pour les parents, la préoccupation de la réussite scolaire de l’enfant par l’école, dépend fortement d’un enseignant à l’autre. Certains s’en préoccupent d’autres pas. Ce n’est pas une affaire de projet d’établissement mais d’enseignant en particulier.
25 % des parents estiment que l’enseignant donne priorité à avancer dans la matière.
78 % des parents estiment que le rythme en classe va trop vite et que les enseignants devraient faire des rappels réguliers. 23 % estiment que les enseignants ne font jamais de rappel et 54 % estiment qu’ils ne le font pas régulièrement et le déplorent.
Les parents sont 25 % à trouver les notes assez sévères, 11 % à les trouver injustes et un peu moins de la moitié à les trouver justes.
36 % des parents disent que leur enfant leur a déjà caché des notes, 63 % dont une majorité de « parents-enseignants » affirment que non (Peut-être les points sont-ils meilleurs quand le parent est enseignant ?).
63 % des parents affirment que leur enfant n’a jamais d’évaluation formative, 8 % l’ignorent. Seuls 27 % (surtout des pères) pensent que leur enfant est parfois évalué de manière formative. Notre enquête montre que les parents ont l’impression que peu d’enseignants pratiquent l’évaluation formative. La plupart des parents se désolent que toutes les évaluations soient comptabilisées et que leur enfant n’ait jamais droit à l’erreur.
Lorsque l’enfant est en difficulté et en échec scolaire, les parents devraient recevoir de l’école un plan individuel d’apprentissage, seuls 1/5 disent en avoir reçu un.
Lorsque les parents le réclament, les écoles expliquent qu’il ne s’agit d’une mesure qui ne concerne que le spécial, ce qui est inexact.
40 % des parents disent avoir déjà consulté un psychiatre ou une psychologue, 36 % ont déjà consultés un neuro-pédiatre, 35 % une logopède, 28 % une neuro psychologue, 32 % un autre spécialiste (graphologue…). Les parents sont nombreux à consulter et chercher des solutions en dehors de l’école pour résoudre les difficultés scolaires de leur enfant.
26 % des parents disent que l’école refuse les adaptations qui faciliteraient l’apprentissage de leur enfant. Cette situation est tout à fait dramatique pour les enfants dont l’école refuse les adaptations et qui se voient ainsi privés des aménagements raisonnables prévus dans notre législation et donc du droit à l’éducation. D’autre part on est agréablement étonné que 11 % des parents dans l’enquête ont obtenus que leur enfant puisse utiliser un ordinateur en classe, ceci montrant la pénétration des adaptations dans nos classes (même si la population ayant rempli les formulaires correspond peut-être à un échantillon de parents davantage sensibilisés aux troubles d’apprentissage). C’est comme s’il existait deux types d’écoles, des écoles très ouvertes acceptant facilement des adaptations et d’autres plus « vieux jeux » et plus «rigides » refusant tout aux élèves en difficultés.
Les 23% d’ « autre matériel » est un taux important et nous ne savons pas de quel matériel il s’agit.
29 % des parents disent que les enseignants estiment ne pas avoir été formés pour aider les enfants en difficulté et estiment que ce n’est pas leur rôle, 16 % leur disent ne pas avoir le temps de se documenter.
Une éclaircie : dans 36 % des cas les parents affirment néanmoins connaître au moins un enseignant qui se documente sur les troubles d’apprentissage (remarquons ici qu’une majorité des parents qui le disent sont des enseignants)
Les parents nous disent que seule une moitié (56 %) des enfants reçoivent facilement leurs contrôles pour analyser leurs erreurs, une moitié (43 %) ne les reçoit pas et ne peuvent donc pas analyser leurs erreurs.
Les parents nous disent qu’1/4 des parents ne reçoivent pas copie des examens pour comprendre leurs erreurs, en dépit des décrets et circulaires qui confirment le droit de l’élève à les avoir. Seul 1/3 dit les recevoir facilement. Il y a encore du travail à faire pour que ce droit soit une réalité dans les écoles.
Lorsque les parents ont un enfant en échec scolaire, ils sont 63 % à reconnaître revoir avec lui la matière, 1/3 à chercher du soutien scolaire externe, une petite moitié (45 %) dit demander à l’enseignant d’aider leur enfant.
Les parents sont 1/3 (31 % ) a dire que leur enfant ne reçoit JAMAIS de remédiation en classe et un % identique estime que l’école ne prend pas en charge les échecs de l’élève, 14 % ignorent si l’école organise de la remédiation et si elle doit, dans son projet d’établissement ou dans ses missions, prendre en charge les échecs des élèves (22 %) .
Quand il y a remédiation, elle est souvent assurée par un autre enseignant (21 %), rarement par l’enseignant lui-même (14 %), ce qui entraine une déresponsabilisation des enseignants vis-à-vis de la réussite des élèves et ne conscientise pas les enseignants sur leur responsabilité dans l’aide à apporter aux élèves en difficulté et sur leur rôle dans l’échec de leurs élèves. Un nombre important de parents (1/3) jugent la remédiation faiblement efficace ou carrément inefficace.
Parmi les parents (48 %) qui ont appris que leur enfant devait redoubler, une moitié des parents affirment être dégoutés et trouver que l’école n’a pas pris correctement en charge les difficultés de leur enfant, un % similaire craint que leur enfant ne perde un peu plus confiance dans ses capacités. ¼ des parents espèrent que cela ira mieux l’an prochain et font finalement confiance dans la mesure de redoublement, mais une proportion plus importante de parents jugent la mesure de redoublement inadaptée.
On voit clairement ici que les mentalités évoluent et qu’une proportion de plus en plus importante de parents réfléchissent et ont un regard critique sur la mesure du redoublement, jugeant qu’elle enlève la confiance en soi à l’enfant. Une partie plus importante de parents sont, à présent en désaccord avec cette mesure et ne pensent pas qu’elle va apporter « un mieux » à leur enfant.
66 % des parents craignent que leur enfant ait envie de quitter l’école et ne veuille abandonner les études. Chose étonnante, cette angoisse importante est présente autant chez les parents d’enfants du primaire que ceux du secondaire.
Parmi les causes qui seraient à l’origine du décrochage scolaire et de l’abandon des études, les parents invoquent pour moitié (49 %) l’impression par l’élève qu’en dépit de ses efforts, il n’y arrivera pas, (48 %) invoquent le manque de plaisir à l’école, le découragement provoqué par les échecs successifs (41 %), dans une moindre proportion une orientation où l’enfant ne trouve aucun intérêt (16 %) et faiblement évoqué (seulement 6% ) le fait que l’enfant à d’autres projets que les études.
L’impact de l’échec sur l’ambiance familiale est pour une moitié des parents responsable d’un climat extrêmement tendu.
Parmi ceux qui sont à l’âge de pouvoir être orienté sur base d’une décision du conseil de classe, une moitié disent faire des études choisies qui leur plaisent, 1/5 des parents disent que leur enfant est dans une option qui ne leur plait pas, 1/8 affirme que leur enfant ne l’a pas choisi librement mais s’y plait finalement.
Pour les parents interrogés, 1/3 seulement de leurs enfants savent ce qu’ils veulent faire plus tard, 1/3 des parents estiment qu’ils sont trop jeunes pour avoir des projets d’avenir, 1/5 trouvent que leur enfant change tout le temps d’avis et 15 % que leur enfant n’a aucun projet d’avenir.
Concernant l’intérêt de l’école pour les projets d’avenir du jeune, les parents constatent que l’école oriente principalement sur base des résultats, faisant fi du projet d’avenir du jeune, n’organisant pratiquement aucune activité pour éveiller chez lui des projets d’avenir( seuls quelques un disent que leur enfant a déjà été interrogé sur ses projets d’avenir tandis que, aux dires des parents, pratiquement aucune école ne peut se targuer de mettre les élèves en contact avec des professionnels de différents métiers. Pour les parents interrogés, seulement quelques un trouvent que l’école de leur enfant propose des options qui tiennent compte de son projet d’avenir.
L’école est encore, chez nous, fondée sur le mérite et celui qui ne parait pas aussi performant est «sanctionné » et devra obligatoirement exercer un métier « plus manuel », même s’il n’y a aucun projet et plus grave aucune aptitude (pensons aux DYSpraxiques).
A l’heure de la démocratie participative, nous nous devions d’interroger les parents, concernant leur participation à l’école et l’ouverture de celle-ci aux parents, sachant qu’elle s’occupe de ce qui nous tient le plus à cœur, nos enfants.
Si l’école permet souvent la création d’association de parents, la libre expression des parents sur des sujets comme la pédagogie sont encore trop souvent non tolérées. ¼ des parents interrogés jugent que l’école n’organise rien pour favoriser l’expression des parents, pratiquement aucun groupes de paroles, ¼ des parents disent ne pas oser s’exprimer de crainte que leur enfant n’en pâtisse, un % équivalent dit que l’école estime que certains sujets, comme la pédagogie, lui sont réservés, comme la pédagogie et ¼ des parents prétendent que l’école émet beaucoup de réticences à associer les parents au fonctionnement de l’école.
Une grande majorité des parents est favorable (71 %) à la présence d’un représentant au conseil de classe, comme cela se passe en France et dans d’autres pays d’Europe. Seuls 10 % n’y sont pas favorables, tandis que 19 % ne se prononcent pas. En examinant plus finement la position des « parents-enseignants », on voit avec beaucoup de bonheur qu’une majorité y est favorable (53 %), 27 % y sont opposé et ici aussi 20 % ne se prononcent pas. Il semble que cette ouverture à la présence d’un représentant de parent au conseil de classe soit toutefois possible puisque plus d’une moitié des enseignants y est favorable.
A la question, de savoir si les parents interrogés souhaitent être consultés par le Gouvernement avant toute décision en matière d’éducation de leur enfant, un très important pourcentage (83 % !!) y sont favorables, seulement 5% disent ne pas être favorables tandis que 10 % sont sans opinion. Dans la population des « parents-enseignants » 63 % sont favorables à cette démocratie participative, 17 % disent non à une plus grande démocratie participative, sans doute parce que le partage de l’exercice du pouvoir sur l’éducation des enfants, fondée sur le renforcement de la participation des citoyens à la prise de décision politique, reste encore parfois difficile à accepter chez quelques enseignants. Cependant, de plus en plus d’enseignants comprennent que cette démocratie participative est inéluctable et nous nous en réjouissons.
Au niveau de la différence père-mère dans l’enquête sur l’école
Il y a de manière significative, une plus grande implication des mères dans le suivi scolaire régulier des enfants et des jeunes et l’implication de celles-ci au quotidien dans l’aide après l’école. Le taux de femmes diplômées ayant répondu au questionnaire est également supérieur à celui des hommes.
Notre enquête indique qu’à l’opposé des mères, les pères aident leurs enfants de manière sporadique à faire leurs devoirs. Ils trouvent cependant que leurs enfants ont beaucoup de devoirs à domicile, ils le disent plus que les mères. Ils sont souvent moins inquiets que les mères pour le devenir scolaire de leurs enfants. Ils s’interrogent moins sur le stress de leurs enfants (maux de ventre) à l’école. Lorsque les enfants ont besoin d’aide, ce sont les mères qui se penchent sur les difficultés de l’enfant et vont voir l’enseignant, peu de pères le font. Ceux-ci font davantage confiance à l’école que les mères qui s’interrogent plus volontiers sur les difficultés des enfants et cherchent des solutions. Peu de pères s’interrogent sur le fonctionnement scolaire et vont consulter avec leurs enfants des spécialistes pour enfant en difficultés scolaires surtout si l’enfant est en primaire, ils semblent toutefois le faire davantage en secondaire. Ils sont cependant davantage préoccupés par l’orientation et le choix d’étude de leurs enfants que les mères.
Commentaires des parents :
1/4 des parents a inscrit un petit mot détaillant ce qu’ils vivaient au quotidien.
Ils ont été très nombreux à nous remercier de leur donner l’occasion d’exprimer leur point de vue de parents et espèrent que leur parole sera prise en compte par nos décideurs en matière d’éducation.
Presque tous évoquent le peu d’aide et de soutien que leur enfant reçoit de l’école. De façon générale, ils se plaignent d’un manque de volonté des enseignants pour correctement appréhender les difficultés de leurs enfants (que ceux-ci présentent ou non des troubles DYS…), ils déplorent quasi tous, le manque d’ouverture sur la différence des élèves par les enseignants.
Ils ont souvent l’impression de mieux s’y connaître dans le traitement des troubles d’apprentissage de leur enfant et déplorent de ne pouvoir expliquer à l’enseignant comment appréhender les particularités de leur enfant. Ils souhaitent que tous les enseignants appréhendent mieux les difficultés de leurs enfants, se documentent et se forment d’urgence en pédagogie.
Les parents constatent impuissants que l’école est fermée à travailler avec eux et collaborer dans un objectif commun d’éducation et le déplorent. Ils demandent à ce que les enfants aient davantage de droits et qu’on leur reconnaisse le droit à l’expression.
Les parents parlent du stress important apporté par de plus en plus de pression scolaire (CEB). Ils craignent que leur enfant, insuffisamment valorisé, ne soit dégoûté par l’école.
Ils souhaitent que leur parole de parents soit davantage écoutée et prise en compte.
Certains parents disent leur colère face à un système scolaire qu’ils jugent ne pas vouloir se préoccuper suffisamment de leur enfant.
Les « parents-enseignants » sont plus dubitatifs et disent s’étonner de cette enquête dont ils disent ne pas voir l’utilité, mais y ont participé tout de même
CONCLUSIONS DE L’ENQUËTE sur l’école auprès des parents.
Entendre les parents s’exprimer sur l’école a été très instructif.
On entend beaucoup d’enquêtes internationales sur les résultats de notre enseignement.
Les enseignants ont été interrogés sur l’école à plusieurs reprises, jamais on n’avait interrogé les parents sur le fonctionnement scolaire pour connaitre leur avis.
Les parents ont été ravis de pouvoir s’exprimer, ils nous ont souvent exprimé leur gratitude. C’est comme si nous avions libéré leur parole.
Connaître l’avis de parents, comprendre ce qu’ils souhaitent, voir comment ils jugent l’école, voir comment ils appréhendent la scolarité et la réussite de leur enfant au quotidien est indispensable.
On ne peut en effet envisager la réforme d’un système que si l’on demande aux usagers ce qui ne va pas afin de voir où sont les véritables problèmes et comment les améliorer.
Notre étude montre que l’école est déjà en train de changer positivement principalement sur la pression des parents d’enfants à particularité. Le chemin est encore long pour amener tous les élèves à la réussite et à des chances de promotion égales. Il ne se fera pas sans les parents.
Notre étude montre que les parents s’investissent énormément dans la scolarité de leurs enfants, tiennent à la réussite de leurs enfants comme à quelque chose de prioritaire. Cette étude tord le cou définitivement à un préjugé souvent véhiculé dans le monde de l’enseignement : celui d’un parent indifférent et peu concerné par la scolarité de son enfant. Il ne peut plus, à présent être question de parler de « parents démissionnaires » tant il est difficile de parler de parents plus impliqués.
Cette étude met en évidence une insatisfaction générale des parents sur la manière dont l’école gère les problèmes de leur enfant et met en évidence un manque de communication incroyable entre le monde enseignant et le monde des parents. Il y a urgence à faire évoluer l’école pour qu’elle réponde mieux aux attentes des parents et de la société toute entière, qu’elle tienne davantage compte des besoins des apprenants et de leur épanouissement.
La communication parents-école doit être améliorée, trop de parents ignorent qu’ils ont droit à avoir certains documents de l’école, ignorent ce qui se passe dans l’école avec leur enfant, si celui-ci reçoit de la remédiation ou si l’école pratique l’évaluation formative, ou autre….
L’école doit davantage fonctionner en partenariat et ne pas rencontrer les parents uniquement lors de la communication des résultats scolaires et des notes, mais accepter des groupes de paroles, la présence de délégués de parents aux conseils de classe, accepter une véritable démocratie participative qui prévoit le renforcement de la participation des citoyens à la prise de décision politique concernant les problèmes éducatifs des enfants et des jeunes.
L’école n’évoluera qu’à ce prix. Il s’agit d’un enjeu majeur en ce début du III° Millénaire.
Le DVD du colloque de la 4° journée du refus de l'échec scolaire de 2011 est diponible
